VX-880 : la thérapie cellulaire de Vertex poursuit ses résultats positifs sous immunosuppression
Production d’insuline relancée et inversion du diabète : des résultats très encourageants qui perdurent, même si l’immunosuppression et les coûts potentiels du traitement font toujours l’objet d’interrogations. Suite au congrès de l’EASD 2025, “Glucose toujours” vous propose un zoom sur la thérapie cellulaire dont l’entrée dans la pratique clinique courante est la plus probable.
Glucose toujours est le seul média français indépendant à couvrir pour les patients le congrès de l’Association européenne pour l’étude du diabète (EASD), qui s'est tenu à Vienne, en Autriche, du 15 au 19 septembre 2025. Nos articles, publiés progressivement à partir de la mi-septembre, sont à retrouver dans notre rubrique Congrès.
Un résultat toujours en pleine cible
Les résultats présentés lors de l’EASD proviennent de la phase I-II de l’étude et évaluent la sécurité et la tolérance du traitement chez les 14 patients concernés. Et ils sont sans appel : disparition des hypoglycémies sévères, hémoglobine glyquée (HbA1c) inférieure à 7 %, et réduction très forte des besoins en insuline. L’insulino-indépendance a même été atteinte au bout de 150 jours pour 10 des 12 patients ayant reçu la dose complète de cellules. Ce délai de cinq mois correspond à la maturation progressive des cellules après la transplantation. Les participants devenus insulino-indépendants ont même atteint une HbA1c inférieure à 6 %.
Concernant le temps dans la cible, les données sont toutes aussi impressionnantes, puisque au 90ème jour post greffe, les participants affichaient 93 % de temps entre 70 et 180 mg/dL, bien au-delà des recommandations internationales fixées à 70 %. Cette glycémie non-diabétique se maintient depuis au moins 18 mois, soit la durée actuelle de l’étude. Le professeur Nijhoff a également souligné l’augmentation du temps dans une cible plus étroite (70-140 mg/dL), passé de 27 % à 63 %. Enfin, on observe la disparition totale du temps en hypoglycémie (sous les 70 mg/dL) et une variabilité glycémique réduite à 20 %, traduisant des courbes exceptionnellement stables.
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